La relativité du Temps
Précédemment j’avais écrit sur mon Blog quelques réflexions sur le Temps en opposant celui-ci à la vieillesse. J’avais écrit notamment :
« Le Temps n’est-il pas plutôt mesurable par la perception individuelle de chacun ? Ce « temps subjectif », éminemment variable chez chaque individu, et pour un même sujet différent d’un instant à un autre, répond alors à une espèce d’horloge psychologique qui se dérèglerait à tous moments. Certaines minutes sont des éternités, et d’autres sont si courtes que leur brièveté laisse un goût d’amertume et d’insatisfaction ».
Il manquait alors quelque chose d’important à ces cogitations. Ce quelque chose était tout simplement l’humour.
Partagez donc avec moi cette histoire illustrant la relativité du Temps. Je l’emprunte au livre de Daniel Cathcart et Daniel Klein : « Platon et son ornithorynque entrent dans un bar », édité au Seuil et que je viens de lire avec un sourire ponctuant chaque page, parfois même un rire aux éclats.
« Un homme est en train de prier le Seigneur. « Mon Dieu », dit-il, « je voudrai vous poser une question ».
Le Seigneur répond « Pas de problème, vas-y ».
« Seigneur est-il vrai qu’un million d’années est pour vous une seconde ? »
« Oui, c’est vrai. »
« Bon, alors, un million d’euros, c’est quoi, pour vous ? »
« Un million d’euros, c’est pour moi comme un centime. »
« Eh bien, Seigneur, puis-je avoir un centime ? »
« Bien sûr », dit le Seigneur. « Donne-moi une seconde. »
Je ne sais pas si cette petite blague vous fera rire comme elle le fit pour moi lorsque je l’ai lue, mais elle vous donnera une fois de plus le sentiment que la perception du Temps n’est pas objective et que chacun d’entre nous porte sa propre horloge qui, comparée à l’horloge de l’Autre, affiche, à tout instant, un Temps différent.